WINCHESTER

(2018). Sarah Winchester, veuve de l’inventeur des armes du même nom, vit dans une maison prés de San Francisco. Persuadée que les esprits de ceux tués par les armes de son époux souhaitent être apaisés, elle fait construire de nouvelles pièces dans la maison, par dizaines, centaines, toutes aussi alambiquées qu’étranges. Lorsque le Conseil d’Administration de la société engage le docteur Eric Price pour établir un profil psychologique de Sarah, afin de savoir si elle est toujours apte à contrôler la société, il va découvrir la réalité surnaturelle dans laquelle vit la veuve.

Basée sur l’histoire vraie de la vie de Sarah Winchester et de son étonnante maison, les frères Spirieg (à qui l’on doit en autre Jigsaw), délivrent ici un film convenu, qu’on a l’impression d’avoir vu et revu. Une histoire de fantômes, de maison hantée, agrémentée par des jump scares souvent prévisibles. Cependant, je trouve qu’ils ont essayé d’installer une ambiance, une atmosphère toute particulière, en s’appropriant l’histoire étrange et fantasmagorique de cette veuve. Le postulat de base est si intriguant qu’il tient en haleine ceux qui réussiront à passer outre les lacunes du film.

En effet, chaque nuit, la veuve d’Oliver Winchester dessinent des plans de nouvelles pièces à ajouter à sa maison, tandis que des ouvriers travaillent sept jours sur sept afin de construire des extensions en suivant les directives de la veuve. Et pendant 37 ans, Sarah va suivre les conseils de sa medium et faire developper sa demeure afin d’apaiser les esprits et les fantômes des victimes des armes de sa société.

On est loin des standarts holywoodiens et les réalisateurs ont intégré avec brio tous les canons du genre. On aime ou on aime pas, mais le travail sur la photographie et le storytelling ingénieux de cette histoire méritent quand même qu’on s’y attarde. Le effets spéciaux et les maquillages sont basiques mais servent juste comme il faut l’image. De plus, on peut saluer la transcription impeccable de l’époque : la direction artistique est très convaincante dans sa reconstitution historique.

Mais le film vaut aussi le coup d’oeil pour le casting. Je ne rate jamais un film avec Helen Miren et sa présence réhausse n’importe quel production. La solide distribution sauve certaines faiblesses, le tandem Helen Mirren / Jason Clarke fonctionne à merveille et on y croit. Devant la multitude de films d’horreur et son sous-genre de la maison hantée, Winchester tire son épingle du jeu. J’ai passé un bon moment, et je ne suis pas sorti de l’histoire jusqu’au générique de fin. C’est un film à voir lorsqu’on a rien de transcendant à se mettre devant les yeux. 13/20.

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