AVENGERS : ENDGAME

(2019). Quelques jours après la défaite contre Thanos, qui a fait disparaître d’un claquement de doigt la moitié des êtres vivants de l’univers, les Avengers restants sont confrontés à des épreuves bien plus grandes : trouver la force de se relever, découvrir le moyen de vaincre Thanos, essayer d’annuler ou d’inverser les dégâts du titan. Mais les espoirs sont faibles, les ressentiments puissants, le moral en berne, sans parler du sentiment croissant de culpabilité.

Aucun spoiler dans cet article, même si cela n’a pas été facile, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour les éviter. Cependant, si vous ne souhaitez rien savoir « du tout », aller voir le film et revenez lire mon avis après.

Toujours là ?

C’est parti…

Avec Endgame, Marvel Studios conclut de façon magistrale ce qui a changé la face du cinéma depuis la mise en place du MCU : écrire une saga en 22 films, sur 11 ans, où chaque film donne des indices sur une trame générale qui nous a amené à cette apothéose, comme un puzzle en 21 morceaux qui nous révèlent enfin l’image finie avec ce 22ème film. La tonalité générale de Endgame est bien différente d’Infinity War, un peu moins morne, il est d’une nostalgie émotionnellement intense, ce qui s’adapte parfaitement à la conclusion d’un tel évènement cinématique. Ce dernier chapitre se devait d’être une éloge des précédents.

Endgame est un hommage à chaque personnage du MCU. J’avais un peu peur que l’arrivée (vu dans la bande-annonce et la scène post générique) de Captain Marvel facilite la conclusion scénaristique en utilisant ses pouvoirs incroyables, mais les frères Russo ont su faire en sorte que les survivants au claquement de doigts soient les vrais instigateurs de l’histoire. Bien sûr, avec le nombre de héros et personnages secondaires de l’univers Marvel, il était difficile de leur donner à chacun la place qui leur est due, mais les scénaristes ont réussi cet exploit, et personne n’est laissé sur le bas-côté, chaque fan est comblé !

Le scénario est conçu pour jouer en permanence avec nos émotions, j’ai rarement autant ri, pleuré, vibré, passé de la tristesse à l’euphorie lors de la projection d’un seul film. Le nombre de fois où les spectateurs ont applaudi pendant la séance traduit exactement ce que j’ai ressenti, et même s’il n’y a pas de scène post-générique, puisque ce film est la conclusion des trois premières phases du MCU, tout le monde est resté jusqu’à la fin du générique, et même bien après, sans voix et essayant de digérer ce trop plein d’émotions reçues ! Oui, Endgame est incroyable.

Évidemment, les CGI sont à la hauteur du film, et il faut le voir dans une salle IMAX puisque les frères Russo ont directement tourné avec des caméras dans ce format. La bande son intègre subtilement les thèmes musicaux de chaque personnage et enveloppe le film d’un habillage discret mais indispensable.  Les scènes s’enchainent naturellement, et les 3h passent en un claquement de doigts (si j’ose dire). Le scénario met habilement le cast original en avant, le groupe d’Avengers du départ : Thor est hilarant et toujours aussi puissant, Captain America garde sa place de leader pour la partager à nouveau avec Iron Man, Hulk atteint de nouveau sommet et Hawkeyes devient enfin héroïque et attachant, prenant sa place dans le line up de départ. Bien sûr, Black Widow est le ciment qui permet à tous ces héros de fonctionner ensemble, avec l’apport d’Ant-man qui prends aussi une dimension sérieuse et indispensable.

Pour conclure, Endgame est une promesse tenue. C’est une lettre d’amour au MCU, qui met la barre très haute dans la réalisation d’un storytelling au cinéma puisque la franchise a dès le début été pensé pour cette conclusion. 10/10 sans hésiter, et je vais quand même me permettre un petit spoiler : c’est un triomphe !

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