GODZILLA VS. KONG

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(2021). Alors que Godzilla n’est plus réapparu depuis sa victoire sur Ghidorah et que Kong est confiné sur son île, les deux titans alphas vont se retrouver dans une confrontation épique. Godzilla va sortir du fond des mers pour détruire un complex du groupe Apex en Floride, qui décide d’utiliser Kong pour éradiquer le lézard géant. Ils l’envoient dans la « Hollow Earth », sorte de zone proche du centre de la terre d’où les titans sont originaires, pour découvrir une source d’énergie qui permettrait de détruire Godzilla.

Quatrième film du Monsterverse, il est le plus réussit de la franchise qui j’espère ne va pas s’arrêter là. Le scénario n’est pas trop stupide, même si on peut trouver la théorie du « Hollow Earth » assez loufoque, mais se plaindre d’un manque de crédibilité à propos d’un lieu hypothétique quand on va voir un film avec un gorille géant et un lézard qui crache de l’énergie nucléaire… remettons les choses à leur place quand même ! L’histoire se découpe en deux intrigues parallèles dont les développements se rejoignent :  une équipe de scientifiques menée par Alexander Skarsgard, qui semble s’ennuyer ferme dans son rôle, dans le Hollow Earth (désolé, je l’ai vu en VO, je ne sais pas comment cela a été traduit) et une sorte de lanceur d’alerte et deux adolescents qui tentent de mettre à jour un complot de la firme Apex.

Un effort a été apporté cette fois à la profondeur de certains personnages, ce qui était franchement raté dans les autres productions. Alors que Kong est dans une sorte de cage holographique sur son île, il développe une amitié avec une jeune sourde qui lui apprend en secret le langage des signes. J’ai trouvé cette relation extrêmement bien installée, on retrouve l’émotion entre la bête et l’innocente, un peu comme avec Jessica Lange dans la version de King Kong de 1976. Les autres personnages sont suffisamment crédibles, même si parfois un peu caricaturaux, comme le complotiste Bernie Hayes (Brian Tyree Henry) qui n’est là que pour le rôle du bouffon. Millie Bobby Brown, que les fans de Stranger Thing connaissent bien, tire aussi son épingle du jeu.

Même si l’histoire se tient, même si les acteurs font leur boulot, l’intérêt du film réside principalement dans les deux monstres. Les CGI sont juste incroyables, les scènes d’actions sont époustouflantes. Kong est bien plus présent à l’écran que Godzilla, et le rendu de sa fourrure, de ses expressions, les ombres à chacune de ses scènes, tout comme les décors du « Hollow Earth », complètement généré en image de synthèse, sont juste un ravissement pour les yeux. Les autres monstres sont de qualité inégale et je ne peux pas vous en dire plus sans spoiler une partie du scénario. La ville de Hong Kong est aussi impressionnante. Beaucoup de néons et de couleurs saturées qui rappellent les films des années 80, un petit côté Tron ou Blade Runner. On remarquera que la ville est détruite pendant la dernière partie et les affrontements, et bien que des millions d’habitants ont dû mourir, on ne voit pas une victime !

La musique enfin, accompagne parfaitement l’action, puisque le film ne nous laisse pas une minute de répit. Godzilla vs. Kong délivre exactement la promesse de la bande annonce : une production qui en met plein les yeux, pleins les oreilles et qui fait du bien. Seul regret, ne pas l’avoir vu en salle… même bien installé dans son canapé, sur un écran décent, et dans un environnement adéquat, ce spectacle méritait quand même une salle obscure. En résumé, si vous êtes en manque de blockbusters qui cassent la baraque, n’hésitez pas, Godzilla vs. Kong est fait pour vous. Et si ce n’est pas trop votre genre, jetez-y quand même un œil pour les effets spéciaux. Mon avis : 16/20.

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