THE ORVILLE (S01E01 – Old Wounds)

Série très attendue et à la hauteur de l’attente. Non. Bien au-delà en ce qui me concerne. Voici LA nouvelle série Star Trek espérée depuis le 13 mai 2005 qui a vu la disparition des écran du Space Opera, cher à beaucoup. Oui, je sais, il y a eu 3 films à partir de 2009 et une nouvelle série qui vient de commencer. Alors soyons tout à fait clair sur ce point, les films de J.J. Abrams et la nouvelle série ont l’emballage Star Trek, mais le produit est une imposture, tandis que The Orville, sous un autre nom, représente exactement l’esprit Star Trek, la philosophie du créateur, les codes instaurés depuis plus de 50 ans maintenant, bref, exactement comme Galaxy Quest s’en était sérieusement approché en 1999. Je fais ce parallèle avec Star Trek, car il sera impossible de faire des reviews de chaque épisode sans y faire référence régulièrement…

Nous découvrons la Terre en 2418, très modernisé, très aseptisé, un peu comme la représentation de Starfleet Command à San Francisco. Ed Mercer rentre chez lui et découvre sa femme au lit avec un extra-terrestre bleu. Dégouté, il met fin à son mariage. Nous le retrouvons un an plus tard, dans le bureau de l’amiral Halsey qui lui confie le commandement du vaisseau d’exploration le USS Orville. L’Union Planétaire (équivalent de la Federation) possède une flotte de 3000 vaisseaux et il semble difficile de trouver assez de membres d’équipages. D’ailleurs, il manque le premier officier et le pilote pour le USS Orville. Ed en profite pour placer son meilleur ami et pilote hors pair, actuellement suspendu, Gordon Malloy.

On comprends immédiatement que ce personnage sera le bouffon du roi, le sidekick du héros qui n’aura pas de limites. Quand Ed vient lui proposer le poste de pilote, il est en train de se battre dans l’équivalent du holodeck, contre un troll samouraï (il a écrit le programme car il trouvait l’idée cool) qui s’appelle Justin et possède une personnalité sympa qui contraste avec sa fonction de combattant. La scène est excellente. L’humour est toujours dosé parfaitement pour s’intégrer dans le fil de l’histoire, sans jamais transformer la série en comédie. Seth MacFarlane, le créateur et acteur principal est un habitué, étant partie prenante dans les séries animées comme American Dad et Family Guy. Je vous invite d’ailleurs à visionner le film One million ways to die in the west, une parodie de western absolument hilarante qu’il a écrit, réalisé et interprété (on est jamais mieux servi que par soi-même).

Les deux compères se rendent donc à bord de l’USS Orville, dans une scène qui rends hommage à Star Trek : The Motion Picture, lorsque Kirk découvre le nouvel Enterprise. Bien sûr, l’action est une fois encore passée par le filtre MacFarlane, la rendant moins solennelle mais tout aussi touchante. La musique est omni-présente dans The Orville, parfaitement adaptée à la série, une musique de space opéra. A bord, Ed fait un petit speech à son équipage avant de parler en privé à tous ses officiers, ce qui nous permet de nous présenter les personnages clés. John LaMarr se trouve être le second pilote. Le chef de la sécurité est le lieutenant Alara Kitan, la plus jeune officier du vaisseau qui n’a que 23 ans. Un contraste intéressant, par rapport à son petit gabarit et son âge, car c’est une xelayan qui possède une force et une résistance surhumaine due à très haute gravité sur sa planète d’origine Xelaya. On va vite avoir l’occasion de découvrir l’intérêt de ses capacités. Le lieutenant commander Bortus : c’est un Moclan, une race où il n’y a que des males (nous en saurons bien plus dans les 2 épisodes suivants). J’adore ce personnage, c’est un subtil mélange entre Spock et Worf (je vous laisse imaginer). Le poste de chef médical est occupé par Claire Finn, dont les compétences lui permettrait d’être sur un vaisseau bien plus important, mais elle a la sensation qu’elle sera plus utile sur l’Orville. Dans le troisième épisode, j’ai trouvé qu’elle avait un côté Guinan, sorte de guide qui « sait » des choses à un autre niveau pour aider l’équipage au-delà de son poste de docteur. J’en parlerai dans la review appropriée. Enfin le dernier membre de l’équipage est Isaac, un kaylon. Sa race robotique estime que les autres races, les biologiques, leur sont inférieures, il est là pour étudier leur comportement. C’est une sorte de Data sur de nombreux points (il appréhende mal les sarcasmes par exemple). Il ne manque plus que le premier officier et l’USS Orville est au complet pour sa première mission pour Epsilon 2 où le Dr Aronov a envoyé un signal de détresse.

Le pont du vaisseau est tout à fait similaire à ce que nous connaissons des vaisseaux de Starfleet. Le capitaine Ed Mercer y reçoit un message de l’amiral, lui signalant l’arrivée, enfin, de son premier officier qui n’est autre que… Kelly Grayson, son ex-femme. Ce tandem va être le moteur de la série, mêlant avec complexité l’humour apporté par la situation et la profondeur de la relation entre les deux personnages. Je pensais que le pilote servirait principalement de présentation de la série, mais non, l’histoire est rythmée et intéressante. Sans dévoiler le pitch d’Epsilon 2, nous découvrons également une race ennemie, les Krills au look très proche des jem’hadars. Une confrontation dans l’espace entre l’Orville et le croiseur Krill nous confirme que Gordon Malloy est le meilleur pilote de la flotte.

Pour conclure, comme présenté en préambule, on retrouve tous les codes de Star Trek, au delà de la philosophie et du style d’histoire. Le warp drive devient le quantum drive, mais les tricorders sont présents, les phasers, le holodeck, la « ready room » du capitaine, même les couloirs du vaisseaux ou le turbolift sont familiers. J’ai immédiatement accroché au pilote avec des grands espoirs pour la suite, The Orville est la série que j’attendais depuis longtemps ! D’ailleurs, ce pilote est réalisé par l’excellent John Favreau. Vous le connaissez certainement comme acteur du MCU, c’est le bras droit de Tony Stark (Ironman) qui s’occupe aussi du nouveau Peter Parker dans Spiderman : Homecoming. Il joue le personnage de Happy.Il est également producteur des Ironman. Mais ses principaux talents sont à la réalisation, avec à son actif les deux premiers Ironman, la nouvelle version du Livre de la jungle ou encore Cowboys vs Aliens (film très sous estimé). Nous verrons que Seth MacFarlane a su s’entourer de beau monde, acteurs guest, producteurs ou réalisateurs.

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