DEADPOOL 2

le

(2018). Deadpool (aka Wade Wilson), le mutant mercenaire complètement déjanté, réunit une troupe de mutants afin de secourir et protéger un jeune garçon aux habilités surnaturelles, menacé de mort par un voyageur du futur. Il sera également assisté par deux membres des X-Men du premier volet : Colossus et Negasonic Teenage Warhead (et sa petite amie Yukio).

Pour faire simple : vous avez aimé le premier, vous adorerez le second. Vous n’avez pas spécialement aimé le premier, alors épargnez vous le second ! Deadpool 2 est à classer dans la même catégorie que Crank et Crank 2 : High Voltage avec Jason Statham. Un film dont le scénario n’a pas vraiment d’importance majeure, dont les personnages secondaires n’ont d’intérêt que d’être tout aussi barrés que le héros et ne lui servant que de faire valoir. Mais peu importe, Deadpool 2 est un gigantesque barnum, avec scènes d’actions après scènes d’actions, le tout surmonté par des dialogues acides et drôles, qui confortent encore la marque de fabrique de Wade !

Ryan Reynolds est juste incroyablement à l’aise dans ce rôle, tout comme Robert Downey Jr pour Ironman ou Hugh Jackman pour Wolverine. Il est des rencontres entre des personnages et des acteurs qui marquent, Deadpool en est un exemple parfait. Le fait que Ryan Reynolds ait participé au scénario autorise encore une personnalisation plus pointue pour cette osmose. Nous retrouvons également son ami chauffeur de taxi, Dopinder, qui s’est grandement étoffé, tout comme Weasel, le tenancier du bar.  Ces deux personnages, et en moindre mesure Blind Al, moins présente, sont les pendants parfaits de Deadpool. Ils sont tous les deux « premier degré » et ne cherchent qu’à dire ce qu’ils pensent quand ils le pensent, créant ainsi une interaction comique dans leur communication avec Wade,  qui ne manque pas d’engendrer des dialogues et des situations extrêmes.

A noter l’excellente interprétation de Cable par Josh Brolin, qui est aussi Thanos dans Avengers : Infinity War (bon choix de rôles ^^) et la toujours superbe Morena Baccarin, dont je regrette une si faible présence à l’écran alors que l’alchimie entre Vanessa et Wade fonctionne vraiment bien. Enfin, j’ai adoré le personnage de Domino, alors que son casting avait été controversé, Zazie Beetz a su crée une vraie profondeur à cette mutante au pouvoir qui semble stupide dans un premier temps mais se révèle génial dans sa manifestation. On pourrait même regretter de ne pas en avoir vu assez. Elle est prévue au casting de Deadpool 3 et de X-Force, bien que le second ne soit pas encore en pré-production, juste à l’état de projet.

Tout le monde en prends pour son grade dans ce film : Marvel et surtout l’univers DC, qui n’est vraiment pas épargné. Il n’y a pas que des moqueries et des clins d’œil évidents, certains sont plus subtils et moins flagrants, adressant des messages ciblés. Sur la critique vidéo de Captain Popcorn (je vous conseille sa chaine Youtube, c’est vraiment un expert en comics et adaptations, même si, pour le coup, il n’a pas spécialement aimé Deadpool 2), il explique que dans les premières scènes, Wade fume une cigarette, qui est un gros troll envers Disney qui refuse catégoriquement qu’un personnage de son écurie, bien fournie maintenant avec les divers rachats, n’apparaissent en train de fumer. Bref, il faut voir et revoir le film plusieurs fois pour apprécier toutes les saloperies que peu balancer Deadpool (cliquez l’image où il court, au dessus, si vous n’êtes pas persuadé).

La formation de l’éphémère X-Force (parce que X-Men, c’est anti-féministe pour Wade qui ne peut pas de « genre » dans le nom de sa team) est le meilleur moment du film. Bon, ok, un des nombreux « meilleur moment » du film ! Pour ceux qui ont l’œil, vous aurez reconnu l’excellent Bill Skargård (interprète du clown Pennywise dans le remarke de IT) dans le rôle de Zeitgeist, dont le pouvoir est bien débile, et surtout Brad Pitt, que l’on voit moins d’une seconde à l’écran, dans le rôle du Vanisher. Et que je dis moins d’une seconde, c’est en effet le cas, ne clignez pas des yeux au mauvais moment, sinon, vous le raterez. Le réalisateur, David Lietch, s’en donne à cœur joie dans les scènes d’actions : qu’il soit un ancien cascadeur n’y est pas étranger, ses deux autres réalisations étant John Wick et Atomic Blonde (c’est pour dire). Cela ne peut que présager du bon pour l’adaptation du jeu vidéo The Division.

Enfin, et comme toujours, ne partez pas avant la fin du générique : en bon Marvel, les scènes post-crédits ne sont a rater sous aucun prétexte. Là où pour Avengers : Infinity War, la salle attendait dans un silence religieux ces scènes, pour Deadpool 2, c’était tout le contraire. Je ne me rappelle plus la dernière fois où j’ai vu autant de personnes rirent si fort au cinéma tellement elles sont drôles. J’avoue que j’ai dû essuyer plusieurs fois des larmes de rire. Je ne peux absolument pas en dire plus sans spoiler les surprises. Comme j’ai dit plus haut, soit on adore, soit on déteste, vous aurez compris dans quelle catégorie je me trouve avec la note : 18/20.

Laisser un commentaire