SATAN’S SLAVES

(2017). Rini vit avec son père, sa mère victime d’une maladie inconnue, sa grand-mère infirme et ses frères Tony, Bondi et le muet Ian, six ans, dans une vieille maison à la campagne près d’un cimetière. Ancienne chanteuse à succès, la mère meurt d’une maladie mystérieuse et le père de famille décide de se rendre en ville pour vendre la maison. Des évènements étranges  et terrifiants commencent alors à se produire dans la propriété familiale.

De temps en temps, au milieu du nombre incalculable de films d’horreur qui sortent chaque année et  qui se ressemblent tous autant dans leur sujet que dans leur médiocrité (pour la plupart), apparait une perle. Et cette perle se personnalise dans ce film d’horreur indonésien dont le titre original est Pengabdi Setan.  Dans cette histoire qui sort un peu de l’ordinaire, le réalisateur a réussi a construire une atmosphère pesante qui se traduit par une tension insidieuse qui va crescendo, nous conditionnant à s’attendre à tout, à n’importe quel moment. D’ailleurs, de nombreux plans sont surprenants, avec des prises de vues vraiment intéressantes.

L’histoire démarre de façon classique, on peut croire à une histoire de fantôme sans grande invention. C’est une erreur. Le scénario réussi le tour de force de méler de nombreux sujets de films d’horreur sans créer d’incohérence dans le fil du récit. La fin est encore plus surprenante, déviant sur un terrain que je n’avais pas vu venir. L’autre surprise qui donne un cachet particulier à ce film est sa nationalité, puisque le mode de vie indonésien apporte un exotisme, bien sombre il faut le dire, au traitement du sujet.

Le casting est vraiment, mais alors vraiment très bon. Chaque personnage est travaillé, bien plus complexe qu’à l’habitude dans ce genre de film, et les acteurs les incarne merveilleusement, surtout les enfants, les deux plus jeunes. Ian (7 ans) est muet et crédible dans son interprétation, et devient flippant quand il semble possédé et se met à parler avec sa voix aigüe, tout comme Bondi (10 ans) qui témoigne un amour fraternel sincère pour son cadet et glace le sang lorsque sa personnalité est altérée pour le transformer en criminel. La scéne où les deux vont se soulager pendant la nuit et se retrouve dans un couloir, effrayé par un portrait immobile, accroché au mur, de leur défunte mère est vraiment forte en émotion !

Le film semble disponible sur youtube, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait les sous-titres qui vont avec, je laisse chacun chercher.  Cette production mérite vraiment un coup d’oeil. 15/20.

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