OVERLORD

(2018). A la veille du débarquement en Normandie pendant la seconde guerre mondiale, un groupe de soldats américains est largué près d’un village français avec pour mission de détruire une antenne radar installé sur le clocher d’une église. Mais la DCA allemande abat la plupart des avions et seuls quelques combattants survivent après que les patrouilles nazis tuent les survivants. Boyce et ses compagnons vont tenter de finir la mission et découvrir que les allemands s’adonnent à des expérimences scientifiques surnaturelles dans le labo souterrain camouflé sous l’église.

Une production de J.J. Abrams qui sort de sa zone de confort, sans cependant prendre de risques. Il n’y a rien de nouveau dans le fond, tous les sujets ont déjà été traité : les nazis qui font des expériences, les quelques soldats qui se battent pour une cause perdue et sont prêts à se sacrifier, le méchant ennemi qui semble imbattable, le tout sur fond de seconde guerre mondiale. Le film devrait parler aux gamers, on peut y voir une touche de Call of Duty et une saveur de Wolfenstein ! Mais la forme et le traitement mérite vraiment qu’on s’y attarde.

La réalisation est vraiment impeccable : on ne s’ennuie pas ! Les vingt premières minutes sont incroyables, je n’avais pas vu un tel niveau de réalisme qui prends aux tripes depuis la version du débarquement filmée par Spielberg dans Il faut sauver le soldat Ryan… Après un passage un peu lent lors de la rencontre avec la française, seul moment mou mais nécessaire pour l’histoire, pas le temps de s’endormir. Cela tire dans tous les sens, un suspens et quelques jump scares viennent agrémenter le tableau, dans une histoire qui dévie sur l’horreur, sans pour autant en faire trop au risque d’en devenir ridicule. Chaque ingrédient – la violence, la guerre, l’humour, le gore ou le fantastique – est dosé pour ne pas prendre le dessus et rester suffisamment utile à l’histoire.

Les personnages sont basiques, une seule dimension. Mais ce n’est en aucun cas un problème : ils servent parfaitement le fil du récit. J’ai même la faiblesse de penser que les rendre plus complexes aurait été un risque de dévoyer le but premier du film : un divertissement pur et dur. Chacun d’eux est une caricature qui entre dans une case pré-établie et prévisible. Ce n’est pas un film d’auteur hein ! Une mention spéciale pour l’acteur danois Pilou Asbæk qui interprète le caporal SS en charge de l’opération . Un petit regret sur le manque de présence à l’écran du médecin qui s’occupe des expérimentations, j’aurai voulu le voir un peu plus. Les acteurs remplissent leur part et sont crédibles, très bon casting.

Pour conclure, Overlord est tout simplement un film de série B qui a bénéficié d’un budget hollywoodien et le résultat est à la hauteur de l’investissement. On y retrouve tous les ingrédients de ses films pour public averti (et souvent très fan). On peut juste regretter sa date de sortie, au milieu d’énormes blockbusters, qui ont grandement réduit sa visibilité. Je vous le conseille : 15/20 (en essayant d’être objectif, le fanboy que je suis aurait mis 17 !)

 

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