PACIFIC RIM : UPRISING

(2018). Dix années après le sacrifice de Stacker Pentecost lors de la fermeture de la faille dans l’océan pacifique permettant aux kaïju, monstres d’une autre dimension, de venir envahir la Terre, son fils Jake retourne au Pan Pacific Defense Corp d’où il a été expulsé de nombreuses années plus tôt afin de former de nouveaux pilotes de Jaeger dans l’hypothèse d’une nouvelle attaque.

Si vous n’avez pas vu le premier film, n’ayez pas d’inquiétude, les deux premières minutes en font un rapide résumé. Nous découvrons donc Jake, interprété par John Boyega (Finn dans la troisième trilogie de Starwars), qui n’est pas du tout présent, ni même mentionné dans le premier. j’ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux, mais je dois dire que le scénario est assez intelligent pour l’imposer, à grands renforts de souvenirs, d’anecdotes et dans une interaction crédible avec, de fait, sa sœur Mako Mori. J’avais un peu peur que cet acteur se retrouve coincé dans son rôle comme Mark Hamill ou Hayden Christensen, mais il assure en dehors de Starwars. Pendant que j’en suis au casting, Scott Eastwood, même s’il n’avait pas pris le patronyme de son père, n’aurait pu cacher sa filiation. On dirait tellement un clone de son paternel que je m’attendais à tout moment qu’il dise : « Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. » Ceci dit, il assure bien dans son rôle. Dans l’ensemble, tous les personnages, même secondaire, sont très bien construits et réalistes, quelques phrases et deux ou trois attitudes permettent des cerner immédiatement chacun d’eux.

Le scénario a également été une bonne surprise. Je m’attendais à une bête suite pour faire un blockbuster « no brain » qui en mette plein les yeux, mais la façon dont sont amenés les Kaïjus est surprenante. On sent que Guillermo Del Toro est toujours dans les parages puisqu’il produit le film, même s’il a laissé la direction de cette suite à un autre : Steven S. DeKnight qui est un réalisateur de séries normalement (Buffy, Angel, Smallville, Daredevil, Spartacus etc… etc..). Le premier film n’a pas été un grand succès aux USA mais un carton lors de sa distribution en Asie et cette suite a clairement opté dans ce sens. La méchante (finalement pas tant que ça) est japonaise, une grande partie des combats se passent à Tokyo, et l’objectif final est le Mont Fuji ! Le public le plus réceptif a été soigné…

Les effets spéciaux sont un cran au dessus du premier, les CGI offrent des combats bien plus fluides bien qu’il y en ait un peu moins. Pourtant les effets sont plus présents, que ce soit dans les postes de commandements, ou autres, la post-production a du prendre un bon bout de temps. Pacific Rim : Uprising est un super divertissement, j’hésitais à aller le voir en salle, je ne regrette pas du tout, j’en ai eu pour mon argent. Ce n’est pas le film de l’année, ni même un film à récompenses, mais peu importe, c’est un film vraiment « entertaining » ! 15/20.

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