BLOODSHOT

(2020). Ray Garrison est un soldat d’élite qui assiste à la mort de sa femme avant d’être lui-même tué. Il est ramené à la vie par une technologie expérimentale qui lui confère des pouvoirs de régénération et une superforce grâce à l’injection de nanites dans son sang. Fort de ses nouvelles habilités, il part à la recherche de l’homme qui a assassiné sa femme, mais se rend rapidement compte qu’il est la marionnette de RST corporation qui contrôle son corps et son esprit. Il ne peut plus faire confiance à sa mémoire et doit redécouvrir qui il est…

Le film est sorti officiellement en salle le 13 mars et pour cause de Covid-19, est devenu disponible sur les plateformes de VOD et de streaming le 24 mars. Adapté d’un comics que je n’ai jamais lu, Bloodshot a pour ambition d’être le premier personnage de Valiant Entertainement (extension de Valiant Comics), initiateur d’un nouvel univers cinématique. Mais à ce jour, seul Marvel réussit avec succès dans le domaine, tandis que le Dark Universe a rapidement avorté avec The Mummy. DC ne cesse de se réinventer mais rame à s’installer de façon cohérente. Une petite mention pour The Conjuring qui navigue dans un univers d’horreur en faisant la jonction sur un bon nombre de productions. Mais revenons à Bloodshot.

La bande-annonce m’avait bien accroché et j’avais hâte d’en voir plus. La douche froide en a été d’autant plus brutale. Bloodshot est simplement et tout bonnement ennuyeux. Le scénario est d’un banal à pleurer, miné de trous et d’incohérences, digne d’un mauvais film de série B. On peut débrancher son cerveau, il n’y a rien à réfléchir. Vin Diesel est égal à lui même, et ses talents d’acteurs ne sont transcendés que lorsque l’habillage nous fait oublier son jeu, comme dans les Riddick ou en moindre mesure les gros blockbusters d’actions, les premiers Fast and Furious ou Triple X. Mais un film ne peut pas sans sortir s’il doit reposer uniquement sur ses épaules.

Tous les personnages sont des archétypes de caricatures, même Guy Pierce (dont on se demande ce qu’il fout là) ne s’en sort pas malgré ses efforts pour essayer de donner un peu de profondeur à son rôle. Les deux autres soldats sont sans intérêt et la superbe Eiza Gonzàlez hérite d’un personnage relativement creux qu’on aura vite oublié (il y avait pourtant du potentiel). Enfin l’éternel nerd, spécialiste en informatique, moitié clown moitié génie, qui pour le coup est le seul qui mérite qu’on s’y attarde.

Restent les scènes d’actions et les effets spéciaux, plutôt bien réalisés, même si là aussi il y a à redire. La première, dans le tunnel est trop longue. Plus ils tuent de soldats, plus il y en a, alors que le convoi en indiquait un nombre bien plus limité, mais par rapport à l’ensemble, c’est un détail négligeable de plus. La baston finale vaut le coup d’œil, avec quelques effets de caméra bien sentis et de bonnes idées, mais ne suffit pas à relever le niveau d’ennui de Bloodshot, dont le nom n’est d’ailleurs jamais prononcé une seule fois pendant le film. Si vous êtes bon public, visionnez-le sans grande attente, et si vous êtes exigeant, passez votre chemin. 9/20 (pour les effets spéciaux).

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