Kelly prends la tête d’une équipe (John, Alara et Claire) qui a pour mission d’enquêter sur la disparition de deux anthropologistes qui étudiaient une civilisation proche de celle de la Terre au XXI ème siècle. Ils découvrent alors que chaque habitant possède un badge où n’importe qui peut juger son comportement social par un j’aime ou un j’aime pas, à la manière des réseaux sociaux. Chaque action ou chaque droit sont ensuite déterminés par ce statut (comme d’être servi dans un commerce) et John LaMarr le découvre à ses dépends après une mauvaise blague.
Cet épisode est dans l’air du temps, et on y retrouve des similarités avec un épisode de la série de la BBC Black Mirror (S03E01 – Nosedive). Un parallèle avec notre monde, où les réseaux sociaux deviennent un jury populaire, où un hashtag valide la participation sociale de l’avis de chaque individu. La dérive d’une démocratie directe où l’on peut voter pour tout (et même n’importe quoi), et où une simple vidéo, sortie de son contexte, peut amener à se faire lobotomiser : « corriger » étant le terme adéquat dans cette société. C’est très flagrant sur la raison de la disparition des deux anthropologistes et la photo qui les accuse.
L’écriture est très intelligente et même s’il n’est pas nécessaire d’aller y chercher une réflexion philosophique, le traitement du sujet se prête à merveille pour The Orville. Encore une fois, on aura pu tout à fait imaginer cette histoire dans Star Trek (The Next Generation semblant la plus appropriée) exceptée la violation de la Prime Directive en démontrant la facilité de manipuler l’opinion dans un sens ou dans l’autre. Épisode après épisode, Seth MacFarlane exprime tout son talent et sa capacité de s’entourer des bonnes personnes pour faire de The Orville une des meilleures séries du moment.
Sans hésitation, un 10/10 est de mise, la perfection à portée de main (enfin de télécommande en fait) 🙂