(2021). Le 18 juillet 1981, les Warren assistent et participent à l’exorcisme du jeune David Glatzel, dans la maison familiale. La grande sœur du jeune David et son petit ami, Arne Johnson, sont également présents lors du rituel. Tandis que la situation leur échappe, Arne Johnson sauve l’enfant en ordonnant au démon de prendre sa place. C’est précisément ce qui se passe. Le démon quitte le garçon et habite Johnson, conduisant à un résultat beaucoup plus dangereux. Et lorsque Arne assassine à coup de couteaux un innocent et se retrouve en prison, les Warren décident d’enquêter pour prouver qu’il a agit sous l’emprise d’une possession démoniaque.
Il s’agit là du troisième film The Conjuring et du septième de la franchise (les autres se concentrant sur la poupée Annabelle et sur La Nonne). Nous découvrons l’un des dossiers secrets du couple Warren, basée sur des faits réels. De ce fait, le procés de Johnson est le premier cas aux États-Unis où la défense à rééellement plaider la possession démoniaque au moment des faits. Cet épisode se démarque de ses prédécesseurs puisqu’il est construit comme un thriller, et l’on retrouve nos deux enquêteurs spécialistes en paranormal qui n’hésitent pas à aller frapper aux portes, pour obtenir des informations utiles pour la défense de Johnson.
La scène d’introduction, concernant l’exorcisme du jeune David Glatzel est une réussite et nous plonge immédiatement dans l’ambiance. Et si vous êtes familiers des deux autres productions mettant en scène Ed et Lorraine Warren, alors vous retrouverez immédiatement vos marques. Le scénario est relativement convenu, même si quelques idées intéressantes viennent agrémenter le récit, tout comme les petites références à Annabelle, pour les aficionados de la franchise. Mais ne vous y trompez pas, The Conjuring reste un film d’horreur, à l’esthétique soignée, sous la supervision de Michael Chaves à qui l’ont doit récemment le très bon The Curse of La Llonora.
Le tandem Patrick Wilson / Vera Farmiga fonctionne comme pour les autres et le soin apporté aux vêtements et à leur physique, collent toujours avec le couple original. Nous les voyons d’ailleurs lors du générique de fin et des enregistrements originaux du cas recensé dans le film nous sont dévoilés. À noter l’apport de l’immense John Noble dans le rôle du prêtre à la retraite, pièce centrale de l’histoire, et la performance de Ruairi O’Connor dont nous suivons l’incarcération et qui tente de résister à la malédiction dont il est victime en attendant que les Warren bouclent l’enquête et découvrent la vérité.
Bien que le film soit tout de même un peu en dessous des deux premiers et s’éloigne du travail de James Wan, notamment en n’incluant plus l’élément de la maison hantée qui avait fait le succés de la franchise, j’ai apprécié l’audace et la tentative d’un nouveau narratif qui enrichit finalement l’univers. Initialement prévu pour septembre 2020 sous le titre The Conjuring 3, il est sorti, comme beaucoup de films, plus tard et a été renommé au passage. Je recommande : 14/20.