IT (ÇA)

(2017). Dès lors qu’il s’agit d’une adaptation de Stephen King, je me méfie toujours, y’a du bon et beaucoup de bouses, comme la série The Mist, récemment, qui n’est qu’une sombre connerie qui gâche honteusement une des meilleures nouvelles de Stephen King. Et puis il y a des adaptations plutôt fidèles qui se laissent regarder comme Misery, Pet Semetary etc… et de temps en temps, il y a une bombe ! IT est une bombe. J’ai lu le livre il y a longtemps et je ne me rappelle plus des détails, je peux donc comprendre que les puristes du livre à la virgule près ne partagent pas mon enthousiasme, mais l’idée de fond et surtout les sentiments/émotions que j’avais ressenti à la lecture sont là. Le réalisateur a finement réussi à capter ce qui fait flipper dans les livres du maître de l’horreur. Il n’y a rien de vraiment neuf dans la technique, mais elle est masterisée au point où j’ai eu physiquement la trouille, deux ou trois fois pendant le film, chose qui ne m’était plus arrivé depuis des lustres. Je l’ai vu en IMAX, je vous conseille une bonne salle, car les effets sonores, et la bande-son de manière générale, sont un vrai plus.

Chaque scène, aussi banale qu’elle puisse être, peut à tout moment basculer dans l’horreur et même quand on s’y attend la tension monte graduellement, devenant presque palpable : on est bien loin des scare jump téléphonés de la plupart des productions récentes en matière de films censés faire peur. Le scénario n’a pas de failles, bien ficelé, dans le sens où le rythme du film est parfait. On pourrait peut-être reprocher qu’il s’agit surtout d’une suite de scènes choisies du livre en abandonnant le ciment de l’histoire originale, mais le format cinéma pour une adaptation d’un pavé de 1000 pages oblige à des restrictions. Les personnages sont top, surtout les « secondaires » comme les parents des gosses, tous aussi tarés les uns que les autres, dans un pur style Stephen King aussi.

Les acteurs sont très crédibles, aucune erreur de casting. Un autre point très positif au niveau de la réalisation : l’époque. On est dans les années 80, le rendu est vraiment nickel, tout en étant moderne dans la façon de filmer, sans que cela soit handicapant, un peu comme dans Stranger Things. Même si ce n’est que la première partie, donc quand les héros sont des enfants, on ne reste pas sur sa faim et l’annonce pour septembre 2019 de la suite (27 après, quand ils sont adultes et qu’ils honorent leur pacte pour en finir une bonne fois pour toute avec ce clown) tombe à point. Je ne suis donc pas étonné du succès du film, qui est devenu (au moment où j’écris ses lignes) le second meilleur succès « horreur », passant même devant l’exorciste. Et grand bravo à Bill Skarsgård qui a réussi à surpasser un Tim Curry qui était déjà excellent dans son interprétation de Pennywise. Décidément, la famille Skarsgård ne produit que de bons acteurs ^^ En résumé, si vous n’y êtes pas encore allé, foncez, c’est une excellente adaptation, les 2h15 passent à toute vitesse, 10/10 !

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