(2019). Coincée à nouveau dans une boucle temporelle, Tree tente encore et encore d’empêcher sa propre disparition et celle de ses amis. Cette fois dans une dimension parallèle, elle doit aussi chercher un moyen d’échapper enfin au phénomène dont elle est prisonnière.
Comme pour le premier opus, Jessica Rothe, qui interprète Tree Gelbman, porte le film à bout de bras. C’est un régal de la voir s’énerver, rire ou délirer dans ce rôle où il est évident qu’elle prends du plaisir. Cette fois-ci, on la retrouve dans une registre nouveau : l’émotionnel, comme dans la scène avec sa mère. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle a un vrai talent. Et heureusement d’ailleurs, car les autres personnages sont bien plus lisses même si j’ai aimé la façon dont leurs personnalités ont été respecté, alors qu’ils sont dans des situations différentes dans cette nouvelle dimension. Une mention pour Danielle (la cheffe de la confrérie) qui passe d’égoïste abusivement insupportable à altruiste exagérée toujours aussi insupportable.
Les nouveaux personnages sont par contre des caricatures complètement ridicules : tout d’abord Samar et Andrea, les deux nerds qui assistent Ryan dans ses expériences et qui ne servent absolument à rien si ce n’est nourrir un cliché dépassé, mais surtout le doyen de l’université. Il m’a fait pensé à une sorte d’hybride entre le génialissime Ed Rooney de Ferris Buller et le pragmatique Vernon de Breakfast Club ! Mais hey les gars, on est en 2019, plus dans les années 80 et ce genre de rôle a trop mal vieilli pour être recoller dans une production actuelle. Bref, sa présence n’est utile que pour rajouter quelques scènes à un scénario qui aurait pu s’en passer.
En parlant de l’histoire, j’ai assez apprécié la pirouette scénaristique (copyright Tef) utilisée pour amener une nouvelle boucle temporelle et remettre Tree dans une situation impossible. Même s’il ne faut pas regarder la cohérence de trop près, les interactions entre les personnages et la construction de la trame restent fluides. Il est par contre recommandé d’avoir vu le premier pour gouter certaines anecdotes et comprendre certaines réflexions.
J’avoue avoir hésité à faire une critique, ne sachant pas comment qualifier le film, et donc s’il était adapté à la ligne éditorial du blog. Drame, horreur, mystère, comédie, il m’était toujours aussi difficile de classer Happy Death day 2U, tout comme le premier. Cependant, il méritait ces quelques lignes. En résumé : c’est une production qui ne se prend pas au sérieux, mais qui est réalisée « sérieusement ». Tout l’intérêt d’Happy Death Day réside dans ce paradoxe. C’est du loufoque professionnel, une sorte de plaisir coupable. 15/20 car je me suis vraiment bien amusé, autant que pour le premier !